Manuel de Karaté Wado-Ryu pour moniteur KAMIGAITO Yoshikazu Sensei

Pin-An Shodan-16-1 Yoshikazu Kamigaito

Nos vifs remerciements à Paul GAZON, pratiquant de longue date du Karaté Wado-Ryu avec Monsieur Kamigaito, pour avoir digitalisé et embelli les versions originales de chaque manuel de Karaté Wado-Ryu pour moniteur ci-après. Merci Paul

Wado – manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume 1

AVANT-PROPOS

Il arrive souvent que des familles japonaises résidant en Belgique me demandent d’enseigner le Karaté à leurs enfants. Dans la plupart des cas, je leur réponds que je n’enseigne pas le vrai Karaté dans ce pays et qu’ils feraient mieux de n’en commencer l’étude qu’à leur retour au Japon. Je pense sérieusement que, dans n’importe quel domaine, c’est le début qui compte et que deux ou trois ans de retard ne changent pas beaucoup à l’affaire.

Tous les maîtres de Karaté qui comme moi séjournent en Europe, renoncent tôt ou tard à enseigner le vrai Budô et ceci sans exceptions. Cette démission survient plus ou moins tôt même s’ils ont sans nul doute fait tout leur possible au début. Ils gagnent alors leur vie en enseignant une sorte de sport bien que, en dépit des apparences, sport et Budô n’ont rien de commun….

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Kihon– manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume2

AVANT-PROPOS

Il y a quelques années déjà, lorsque j’habitais encore Liège, il m’est arrivé une aventure assez curieuse. Pour un Japonais encore peu habitué au mode de vie des Belges, elle était très révélatrice d’un trait de caractère particulier aux Européens.   

J’étais à l’époque moniteur de Karaté à l’université et recevais pas mal de visites de pratiquants d’autres écoles. L’un d’eux, ceinture marron de l’école Shotokan, me paraissait fort sympathique et très sincère à l’entraînement. J’étais donc assez content de travailler avec lui.

Un jour, j’entends dire qu’il raconte ne plus pouvoir participer à nos entraînements, qu’il se plaint de ce que je lui cache toutes les techniques du Wadô-Ryû et de ce que je ne lui fais répéter, à lui et à d’autres, que le KIHON (c’est à dire les techniques de base) lorsqu’il se présente à l’entraînement et qu’enfin il trouve dommage de gâcher ainsi les entraînements de tout un groupe.

Ces déclarations, tout à fait inattendues, m’ont ahuri et profondément attristé ; il est vrai que je faisais beaucoup pratiquer le KIHON, notamment lorsqu’il était là, mais mon intention se situait à l’opposé de ses impressions ; j’avais révisé mon mode d’enseignement presqu’en sa seule faveur. Je me disais aussi que c’était là une bonne occasion de faire répéter le KIHON à tout le monde car c’était un exercice que l’on avait tendance à négliger…

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Pin-An Katas– manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume 3

I. Préface : à propos des Katas

Les pages suivantes sont tout d’abord consacrées à l’explication des Katas « PIN-AN ».

L’origine des noms des Katas et même leur orthographe sont assez souvent confuses. Le manque de données générales sur le Karaté traditionnel me semble provenir d’une tendance exagérée à la dissimulation chez les anciens okinawaiens.

Aureste les arts martiaux proprement japonais étaient aussi tenus très secrets dans le passé et faisaient l’objet d’une transmission orale, ceci afin d’éviter que les adversaires au fait des techniques d’une école n’y cherchent une parade.

A l’époque (1) où l’île d’Okinawa fut attribuée au clan féodal de SATSUMA (2), il fut interdit aux autochtones de posséder des armes de quelque type que ce soit et la population fut soumise à une stricte surveillance de la police.

La leçon de Karaté (qui se pratique pourtant sans armes) était donc donnée à un élève souvent seul dans le plus grand secret. Ceci explique que des documents écrits sur le Karaté font défaut et qu’il faille se contenter des imprécisions de la tradition orale pour en reconstituer l’évolution.

Revenons aux Katas « PIN-AN » ; ils sont au nombre de cinq.


Pin-An Katas– manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume 3Troisième édition

Pin-An-Nidan-1-Yoshikazu-Kamigaito

Dans cette troisième édition des Katas Pin-An, le Maître Kamigaito a encore amélioré les dessins.

De plus nous avons édités chaque Kata Pin-An séparément avec ajouts des nouveaux dessins mais aussi ajouts de photos du maître KAMIGAITO et du Maître MIWA exécutant les Katas Pin-An.

Egalement le Maître KAMIGAITO a ajouté de nombreux commentaires nouveaux sur les Katas Pin-An.


Katas Supérieurs– manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume 4

I. AVANT PROPOS

On vous présente ici le deuxième tome du commentaire sur les Katas.

Avec les cinq PIN-AN, ces neuf Katas représentent officiellement l’ensemble des Katas de notre école Wadô-Ryû. Mais je voudrais, au moment favorable, en présenter certains autres appartenant à différentes écoles. En effet, un concept largement répandu en Europe tend à faire croire que ceux qui connaissent le plus de techniques sont des « experts » ; je ne pourrai donc pas y tenir tête tout d’un coup. D’autre part, Maître OHTSUKA, le fondateur, est lui-même passé par une époque où il essayait une quinzaine de Katas dont entre autres BASSAI, WANSHU …        

Nous allons suivre pour ainsi dire une sorte d’évolution des espèces pour accomplir l’évolution individuelle similaire à un embryon.

Mais de toute façon, le monde des neuf Katas est … pour le moment et ainsi que vous pourriez le lire dans la préface du tome précédent … un monde dont les éléments sont étroitement liés ; autrement dit, c’est un monde fermé.

Des Katas tels que BASSAI, WANSHU … que les disciples du Wadô-Ryû avaient jadis étudiés, ne peuvent se trouver une place à l’intérieur de ce monde. J’espère cependant que l’on puisse étudier d’autres Katas en les comparant avec ceux du Wadô-Ryû afin de saisir le vrai sens du Wadô-Ryû.

UNE NOUVELLE édition électronique d’avril 2024 des Katas Supérieurs Wado-Ryu est divisée en 4 fascicules:
1er fascicule: Kata KUSHANKU
2ème fascicule:Kata NAIHANCHI
3ème fascicule Kata SEISHAN
4ème fascicule: Kata CHINTO
Les dessins ont été redisposés : chaque dessin est en vis-à-vis de son commentaire ce qui permettra une étude plus aisée, plus compréhensible mais surtout plus précise de chaque position. De plus le lien entre les positions adjacentes est plus évident aussi.

Kata Kushanku

KUSHANKU se pratique comme une application de PIN-AN mais avec plus d’agilité en voltant aux quatre vents et accompagné des mouvements des membres bien harmonisés.

Ce Kata exige plus de vitesse et de « timing » en outre de la puissance et de la précision des cinq PIN-AN. Vous pouvez exécuter ce Kata sur une position légèrement plus haute et avec des mouvements de moindres amplitudes qu’aux PIN-AN. Voilà la raison pour laquelle vous devez utiliser des rotations du corps (notamment celles des hanches) plus aiguës qu’avant.

Kata Naihanchi

Dans NAIHANCHI, la position de la moitié inférieure du corps est très caractéristique. Cette position s’appelle NAIHANCHI DACHI. Le but principal de l’exercice de NAIHANCHI est d’étudier cette position en relation avec les mouvements des bras et du buste.

Ce Kata se déroule sur une ligne latérale. L’écartement des pieds est égal à la longueur du tibia (plus exactement la hauteur du genou) plus la largeur de deux poings. Les pieds sont un peu tournés vers l’intérieur ; les genoux quelque peu fléchis sont légèrement écartés à l’extérieur. Abaissez votre centre de gravité et conservez-le toujours au même niveau.

Exécutez les mouvements des bras de ce Kata comparativement à la haute position par rapport aux autres Katas ; par exemple, le poing en garde au flanc (HIKITE) se situe un peu plus haut que dans les PINAN ; de même, l’avant-bras en garde face à la poitrine (temps 3) est plus haut que dans PINAN YODAN (temps 5) et que dans PINAN GODAN (temps 3).

C’est une épreuve pour la conservation de la posture et du centre de gravité.

Kata Seishan

SEISHAN s’exécute en marchant les pieds en dedans. La première moitié du Kata se compose des mouvements fondamentaux qui se pratiquent lentement mais de toute la force. La force doit être répartie équitablement entre tous les muscles. Travaillez donc cette partie avec des mouvements vigoureux mais souples, amples et aisés.

La seconde moitié est destinée à l’application de la première moitié. On l’exécute avec agilité sur une position plus légère qu’en première moitié du Kata.

Kata CHINTO

CHINTO est le dernier Kata de Wadô Ryû.
Accumulez donc tous les résultats de vos exercices et de votre carrière de Karaté.

Corrigez les mouvements du KIHON et des autres Katas et, en même temps, améliorez CHINTO par le perfectionnement du KIHON et des autres Katas. Dans ce sens, l’étude de ce Kata ci n’est qu’une étape du long chemin qui ressemble à un escalier en colimaçon.


Yaku Soku Kumite Fondamentaux– manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume 5

Avant-propos.

Les circonstances qui entouraient les Budôs ont beaucoup évolué. A l’époque où le Karaté était pratiqué dans le secret le plus strict, il était difficile de travailler avec des compagnons. Le Maître ne formait souvent qu’un seul élève à la fois et l’entraînement consistait pour l’essentiel en une répétition assidue des techniques enseignées. Le Maître ne se mettait jamais au niveau de son disciple ; d’un mot ou d’un coup de pipe ou d’éventail, il corrigeait les erreurs de son élève ; parfois il administrait magistralement son enseignement en projetant ou en frappant son élève sans lui donner la chance de lui rendre la pareille.

Les Ki-Hon et les Katas sont nés de ces circonstances ; comme toute autre forme d’entraînement était impossible, on leur a donné une importance qui peut paraître aujourd’hui exagérée ; de là aussi des maximes telles que « les Katas sont le début et l’aboutissement du Karaté ».

Depuis lors, les temps ont changé.

Il ne s’agit pas de céder aux caprices de la mode ou à des séductions passagères ; mais à se buter dans la perpétuation des usages anciens, le Budôka risque de devenir un bibelot quelque peu anachronique.

Si les circonstances où nous vivons sont par plusieurs aspects favorables à l’évolution des modes d’entraînement, il faut en tirer parti. L’étude a maintenant lieu au sein d’un groupe dont les membres échangent inspiration et technique.


Renzoku Kumite ou « Kumite Continuel »– manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume 5 Annexe

Kaishin-Yoshikazu-Kamigaito-Sensei

Les Renzoku Kumite ont été développé par le Sensei Kamigaito lors  de  son  séjour  en  Belgique  …  pendant   les  années  70  du siècle passé.

Il était surpris par la manière rigide avec laquelle les Européens pratiquaient le Karaté.

Les mouvements des  hanches,  propres  au  « Budo »,  étaient  très faiblement présents. Le concept « souple » était confondu avec le concept « agile ».

Il était dès lors convaincu  que  les  karatékas  en  Belgique,  avec une telle approche, ne pourraient pas saisir les mouvements subtils du Wado-Ryu tels que ceux enseignés dans les Kihon Kumite.


Shiai– manuel de Karaté Wado-Ryu de Yoshikazu Kamigaito, Volume 6

Manuel de Karaté Wado-Ryu pour moniteur Volume 6 SHIAI Yoshikazu Kamigaito Sensei
Manuel de Karaté Wado-Ryu pour moniteur Volume 6 SHIAI Yoshikazu Kamigaito Sensei

Préface

Voici très longtemps déjà, alors que je commençais à peine     mon enseignement de karaté auprès d’un groupe de la région     de Mons, j’ai rencontré un jour, après un stage, un groupe         de jeunes filles de ce club.

L’entraînement terminé, celles-ci m’ont assailli de questions    sur le Karaté.

L’une porta sur les films chinois fort à la mode à l’époque.  Comment trouvais-je le premier de ces films, BRUCE LEE ? Après un instant de réflexion, ma réponse fusa, décevante    sans doute pour le responsable du groupe qui avait souvent (chose que j’ignorais) critiqué ce genre de cinéma.

Je dis que j’aimais BRUCE LEE, et regrettais sa mort subite.     A leurs cris de joie, j’ai alors compris qu’elles n’étaient pas toujours contentes de l’attitude de leur leader à l’égard           de leur héros.

Quant à moi, je n’aimais pas décevoir inutilement ces jeunes idéalistes. A leur âge, on n’offre que peu de résistance aux médias, et l’on ressent vite une hostilité instinctive à l’égard des briseurs de rêves.

D’autre part, j’avais moi-même vu quelques-uns de ces films, et en avais très certainement subi l’influence.

Ces films de boxe chinoise offrent généralement une intrigue simple, et le rôle des méchants est tenu par des pratiquants d’arts martiaux japonais.

Ceux-ci sont tous assez maladroits, et leurs efforts touchants échouaient lamentablement face aux techniques raffinées du KUNG FU.